Vers une meilleure gestion du risque sismique dans les Pyrénées


L'Europe s'engage

Les territoires de montagne et de piémont sont naturellement exposés à l'aléa sismique. Chaque année sont enregistrés un millier de séismes dans les Pyrénées, de part et d'autre de la frontière. Même si la majorité d'entre eux sont trop faibles pour être ressentis, on recense néanmoins une quinzaine de phénomènes sismiques d'une magnitude supérieure à 3 par an (seuil au-delà duquel des cartes de mouvements du sol -shakemaps- sont automatiquement générées). La possibilité de la survenue d'un séisme d'ampleur dans les Pyrénées pose la question du niveau de préparation et de la capacité à faire face des populations et des acteurs compétents en matière de gestion du risque. 

 

Depuis janvier 2018, dix partenaires espagnols, français et andorrans se sont réunis dans le cadre du projet interrégional européen "POCRISC" (POCTEFA 2014-2020) dont l'objectif majeur est de promouvoir la culture du risque sismique à l'échelle du massif pyrénéen et de proposer des solutions concrètes d'amélioration de la résilience de ses territoires. Le risque sismique constitue une problématique commune aux trois pays du massif et justifie pleinement leur collaboration scientifique et administrative pour amener des réflexions et des solutions partagées. 


Retrouvez toute l'actualité du projet POCRISC sur son site dédié : 

pocrisc.eu

 


L'intervention post-événement

Le GIM a pour mission l'établissement des intensités macrosismiques (sévérité de la secousse au sol) dans un délais court après la survenance d'un tremblement de terre ayant produit des dégâts en France. La liste GIM est un outil d'information des membres du groupe pour  permettre une meilleure coordination des actions et favoriser la mise en place et le bon déroulement des interventions sur le terrain.

En dehors d’une crise, le groupe mène une réflexion sur les moyens à mettre en œuvre pour faciliter et rendre plus efficace les interventions post-sismiques. Il met à disposition sur le wiki les outils issus de cette réflexion. Une bonne gestion de mission post-sismique nécessite un dispositif clair et des procédures réalistes. L’expérience partagée et des outils bien calibrés, sont l’assurance de se donner les moyens d’être efficace, d'optimiser son temps de réponse, pour obtenir des études de qualité.

Le GIM regroupe des scientifiques de différents laboratoires français (chercheurs, ingénieurs) impliqués dans les études sismologiques en relation avec les tremblements de terre (tectonique, géologie, génie civile...) .

Des collègues étrangers impliqués dans les études macrosismiques nous ont rejoint dans ce groupe et apportent leur expérience tout en bénéficiant de l'expérience du GIM pour leur propre pays.

Un cycle de formation et des exercices sont en place pour l'acquisition et le maintien des compétences des experts : niveau 1 et niveau 2 ou encore une formation spécifique pour les pilotes de drones.

Plusieurs GIM dédiés à des zones géographiques précises existent. Le GIM-Antilles pour la Guadeloupe et la Martinique avec des experts des observatoires et d'organismes régionaux (OVSM, OVSG, DEAL, BRGM), ; le GIM-PYR (né en 2018) du projet POCRISC (France-Espagne-Andorre) pour le massif Pyrénéen. Ce dernier permet de constituer des binômes d'experts bi-nationaux de part et d'autre de la frontière. Le GIM-Mayotte est actuellement souhaité par le BCSF_RENASS.

L'implication du C-PRIM

Du 8 au 10 octobre s'est tenu la formation de premier niveau de ces spécialistes à Arette (64). L'enjeu de cette formation a été de délimiter le cadre d'intervention du groupe GIM-PYR et de clarifier sa stratégie. Le C-PRIM en a fait partie puisque notre chargée de missions Oriane GUILHOT est aujourd'hui membre du GIM-PYR. Le C-PRIM contribue non seulement au renforcement de la résilience des territoires pyrénéens grâce à ses actions préventives et notamment à travers son implication dans le projet POCRISC (le C-PRIM accompagne le Bureau des Recherches Géologiques et Minières, l'un des partenaires français du projet) mais aussi en participant aux expertises sismiques d'urgence.

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