Il se caractérise par un accident se produisant sur un site industriel et pouvant entraîner des conséquences graves pour le personnel, les biens et populations situuées à proximité ou l’environnement d’une manière générale. Les établissements présentant les dangers les plus graves pour la population ou l’environnement tombent sous le coup de la directive Seveso.
Certaines entreprises, en raison des produits qu’elles fabriquent ou qu’elles stockent, peuvent générer différents types de risques.
L’incendie est possible par inflammation d’un produit au contact d’un autre, d’une flamme ou d’un point chaud, avec risque de brûlures et d’asphyxie.
Résultant d'une onde de choc (déflagration ou détonation), celle-ci peut être issue d'un explosif, d'une réaction chimique violente, d'une combustion violente (combustion d'un gaz), d'une décompression brutale d'un gaz sous pression (explosion d'une bouteille d'air comprimé par exemple) ou de l'inflammation d'un nuage de poussières combustibles. L’onde de choc peut provoquer de nombreux traumatismes directs (lésions aux tympans, poumons...).
Il peut provenir d'une fuite sur une installation. En se propageant dans l'air, l'eau et/ou le sol, les matières dangereuses peuvent être toxiques par inhalation, par ingestion directe ou indirecte, par la consommation de produits contaminés, par contact. Les effets peuvent être, par exemple, un oedème du poumon ou une atteinte au système nerveux.
La prévention du risque industriel passe par à la fois par un contrôle régulier et stricte des installations, par une meilleure maîtrise de l'urbanisation autour des zones à risques ainsi que la par la concertation et la mise en place d'une alerte efficace des populations
L'État assure un contrôle régulier, sous l'autorité du préfet, par l'intermédiaire de la Direction Régionale de l'Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL).
Afin de limiter la survenue et les conséquences, les établissements les plus dangereux sont soumis à une réglementation stricte et à des contrôles réguliers. La législation française des installations classées pour la protection de l’environnement soumet les activités industrielles à « déclaration » ou à « autorisation » suivant les risques qu’elles peuvent générer.
Autour des établissements SEVESO, la loi impose l’élaboration et la mise en oeuvre de Plans de Prévention des Risques Technologiques (PPRT). Ces plans délimitent un périmètre d’exposition aux risques dans lequel toute nouvelle construction est interdite ou subordonnée au respect de certaines prescriptions. Les communes peuvent également instaurer le droit de préemption urbain ou un droit de délaissement des bâtiments.
La loi prévoit la création de Comités Locaux d'Information et de Concertation (CLIC) autour des installations Seveso à hauts risques, pour permettre au public d'être mieux informé et d'émettre des observations.
Le portail spécialisé du Ministère de l'Ecologie sur le risque industriel